Par Chris Fievoli, FICA
La pandémie nous a donné l’occasion, entre autres choses, de jeter un coup d’œil à l’intérieur du domicile les uns des autres dans le contexte du travail, où nos animaux de compagnie ont parfois fait apparition de façon inattendue. Plusieurs vidéoconférences ont été interrompues par un chat qui marchait sur le clavier ou par les aboiements d’un chien lorsque quelqu’un avait eu l’audace de sonner à la porte. Les personnes avec qui j’ai eu des appels ont souvent été témoins de matchs de lutte entre le carlin et le golden retriever en arrière-plan.
Quiconque possède un animal de compagnie considère celui-ci comme un membre de la famille. Il est donc normal de vouloir lui assurer la même protection que celle qui est prévue pour soi-même et ses enfants. Il n’est donc pas étonnant de trouver sur le marché des produits d’assurance vétérinaire. Ce qui est étonnant, cependant, c’est la mesure de la similitude de ces produits avec les produits et les couvertures destinés aux humains.
Que ce soit par le biais de notre système public de santé, de régimes collectifs ou de régimes de soins de santé individuels, la majorité des Canadiens et Canadiennes disposent d’une assurance pour couvrir les coûts associés aux soins médicaux. L’assurance vétérinaire offre la même protection de base et rembourse les coûts associés aux accidents ou maladies imprévus, y compris les frais de diagnostic et de traitement. J’ai moi-même été propriétaire d’un chiot Terre-Neuve et j’ai constaté que les gros chiens peuvent donner lieu à de grosses factures de vétérinaire. Je reconnais donc la valeur de ce type d’assurance.
Mais la protection offerte ne couvre pas seulement les maladies imprévues. Tout comme les régimes de soins dentaires et de soins de la vue couvrent les examens périodiques et les traitements préventifs pour les humains, l’assurance vétérinaire peut couvrir les vaccins, les traitements contre les puces et les nettoyages dentaires. Et tout comme dans le cas des régimes d’assurance destinés aux humains, il existe des restrictions à l’égard de toute éventuelle affection préexistante.
Les actuaires connaissent bien les facteurs de tarification. Par exemple, les tables de mortalité sont ventilées au moins par âge, sexe et usage du tabac/état de santé. L’assurance vétérinaire est fondée sur le même principe, mais les variables sont différentes. On inclura, par exemple, le type d’animal de compagnie (chien ou chat), l’âge, la race et le lieu de résidence du propriétaire, ainsi que d’autres options telles que le niveau de la couverture et(ou) le montant de la franchise. L’assurance vétérinaire n’est malheureusement pas offerte pour d’autres types d’animaux. Pas de chance pour ceux et celles d’entre vous qui possèdent des oiseaux, des serpents ou d’autres créatures. (Je n’aimerais pas être à la place de quiconque tente de calculer avec exactitude la tarification d’un produit d’assurance destiné aux hamsters.)
Du côté de la distribution, il existe une panoplie de moyens de trouver ces produits. On pourrait penser d’emblée aux cliniques vétérinaires, mais on peut aussi la trouver auprès de sociétés de protection des animaux, d’assureurs commerciaux et d’assureurs traditionnels.
Pour ce qui est du cycle de vie du produit, l’assurance vétérinaire en est toujours aux premières étapes de son développement. Pour l’instant, il y a peu de possibilités d’appliquer des techniques actuarielles sophistiquées à la tarification et à la conception de ce produit. Toutefois, comme pour toutes les autres applications actuarielles, cela pourrait vraisemblablement changer avec le temps.
Les effets thérapeutiques positifs liés à l’adoption d’un animal de compagnie sont bien documentés. On parle notamment d’amélioration du bien-être émotionnel et de la réduction des niveaux de stress (sauf lorsque je suis en train de poursuivre mes petits amis pour récupérer une paire de chaussettes volée). L’assurance vétérinaire est un autre service que la profession actuarielle peut contribuer à offrir pour favoriser le mieux-être de la population – et de ses petits protégés.
Chris Fievoli, FICA, est actuaire, communications et affaires publiques, à l’ICA.
Cet article présente l’opinion de son auteur et ne constitue pas un énoncé officiel de l’ICA.
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