Par Micheline Dionne, FICA et présidente de l’Association actuarielle internationale (AAI)
L’ICA tire une grande fierté de sa collaboration constante avec l’AAI, dans le cadre de laquelle il soutient et élargit activement les efforts de l’AAI et souligne l’apport de sa présidente. Ce partenariat a pour but de faire avancer la profession actuarielle à l’échelle mondiale.
Nous vous invitons à prendre part au prochain webinaire de l’AAI soulignant la Journée internationale des actuaires et intitulé « The Actuarial Planet — Extending our Wings », qui aura lieu le vendredi 1er septembre à 7 h (HE).
Le 2 septembre, l’ICA et l’AAI célèbrent la Journée internationale des actuaires.
Cette journée marque un jalon historique important. Le tout premier Congrès international des actuaires (CIA) a eu lieu le 2 septembre 1895 à Bruxelles. Le 2 septembre, soit le premier moment connu où des actuaires du monde entier se sont réunis, est donc une date historique pour la profession actuarielle à l’échelle mondiale. Il s’agit également du moment auquel ont été établis les principes fondamentaux de la profession telle qu’on la connaît aujourd’hui.
Le CIA a célébré son 125e anniversaire en 2020 et, pour marquer l’occasion, l’AAI a fait officiellement du 2 septembre la Journée internationale des actuaires.
Micheline Dionne, FICA
Depuis ce temps, l’AAI a profité de cette occasion pour organiser un webinaire pour souligner cet anniversaire. Cette année, dans le cadre de notre webinaire commémoratif, on mettra l’accent sur l’exploration de nouveaux territoires en invitant les actuaires à ouvrir leurs ailes et à sonder de nouveaux horizons.
La profession a beaucoup changé depuis 1895. Par exemple, le nombre d’associations actuarielles reconnues sur tous les continents a augmenté de manière remarquable. À l’heure actuelle, on compte 73 associations titulaires et 26 associations détenant le statut de membres associés, soit beaucoup plus que les quatre associations que l’on comptait en 1895 (le Royaume-Uni, l’Écosse, les Pays-Bas et la France).
Outre notre expansion géographique, nous avons intégré de nouveaux domaines d’expertise. Lorsque j’ai obtenu mon titre de Fellow, trois choix de domaines s’offraient à nous, soient l’assurance vie, les assurances IARD et les régimes de retraite. Et il fallait même être brave pour opter pour le domaine des assurances IARD. Nous sommes maintenant établis dans le domaine des placements et dans le secteur bancaire, et nous avons développé des capacités plus sophistiquées en matière de projection de la mortalité. Nous entendons parler quotidiennement de l’évolution des risques, notamment en ce qui concerne le climat, la viabilité, le potentiel de l’intelligence artificielle et les risques connexes. Ces rappels soulignent notre rôle de fiduciaire pour ce qui est de façonner l’avenir de notre planète et d’assurer le bien-être de l’humanité.
Il n’y a pas si longtemps, j’entendais des inquiétudes quant à l’avenir possiblement limité de notre profession. Je crois que le nombre d’options qui s’offrent à nous dépend de notre volonté d’ouvrir les yeux sur les diverses possibilités qui sont à notre portée. Il n’a jamais été aussi essentiel de comprendre les risques qui nous entourent et de chercher des façons de nous en accommoder le mieux possible pour protéger notre monde et en faire un endroit meilleur. Notre formation spécialisée en actuariat nous a appris à regarder les risques bien en face.
Cette année, la célébration de la Journée internationale des actuaires nous donnera l’occasion d’examiner le potentiel des actuaires dans le secteur bancaire et dans ceux de l’intelligence artificielle et de l’utilisation des données sociales pour mieux comprendre les avantages de l’assurance. Le secteur bancaire est bien établi dans plusieurs pays en tant que parcours de carrière pour les actuaires. Il ne s’agit donc pas d’un nouveau domaine, mais d’un domaine qui gagnerait à profiter d’un apport actuariel accru au Canada.
Le deuxième thème que l’on abordera lors de notre webinaire est l’intelligence artificielle et la manière dont elle modifiera la profession actuarielle et offrira tant de nouvelles possibilités que de nouveaux défis.
En troisième lieu, il sera question des avantages que peuvent apporter les actuaires sur le plan sociétal et environnemental. Les données sociales comprennent des renseignements relatifs au comportement, au bien-être et à l’engagement des consommateurs. En tant qu’actuaires, nous pouvons exploiter ces données pour en faire bénéficier les clients et contribuer à façonner un avenir meilleur.
Comme vous pouvez le constater, j’aime beaucoup explorer de nouveaux horizons et j’ai une grande confiance dans le potentiel des actuaires. C’est pourquoi j’ai continué à faire du bénévolat au fil des ans, d’abord auprès de l’ICA, puis de l’AAI.
Le bénévolat est pour moi une source d’énergie et d’inspiration. Il m’oblige à m’arrêter et à réfléchir aux grands enjeux et à apprendre des autres membres de mon équipe bénévole. Je crois vraiment que nous avons tous besoin d’un équilibre entre les défis quotidiens et ceux qui se trouvent sur de nouveaux horizons. Plus souvent qu’on le pense, les nouveaux défis peuvent aussi nous aider à relever les défis quotidiens. Je me sens privilégiée d’avoir pu siéger à un si grand nombre de commissions, tant à l’ICA qu’à l’AAI.
Ce que j’apprécie le plus en tant que présidente actuelle de l’AAI et ancienne présidente de l’ICA, c’est d’avoir l’occasion de faire la promotion de ce dont sont capables les actuaires pour faire face aux risques qui menacent l’humanité et de communiquer le fait que nous avons un rôle à jouer en conseillant les décideurs sur la scène internationale qui ne sont parfois même pas conscients que nous sommes en mesure de faire quelque chose.
Micheline Dionne, FICA
J’ai hâte d’entendre nos trois conférenciers et conférencières et j’espère que vous serez des nôtres le vendredi 1er septembre. Les personnes qui ne pourront pas assister au webinaire pourront en visionner un enregistrement sur la chaîne YouTube de l’AAI après l’événement.
Micheline Dionne est une actuaire canadienne et l’actuelle présidente de l’Association actuarielle internationale. Elle a présidé l’Institut canadien des actuaires en 2010-2011. En 2015, elle s’est vu remettre le Prix du président de l’ICA pour son apport substantiel à la profession.
Cet article présente l’opinion de son auteure et ne constitue pas un énoncé officiel de l’ICA.