Cet article a été publié initialement dans l'(e)Bulletin de l’ICA
Par John Dark, FICA, Président de l’ICA
Au moment d’écrire ces lignes, un vortex polaire s’est fermement emparé de la partie occidentale du Canada (-30 °C ce matin) et, ailleurs au pays, l’hiver s’exprime de plusieurs autres façons.
Les changements climatiques et les risques d’inondation
Nous le savons, on ne peut se fier à une seule saison pour établir une tendance météorologique, mais je crois fermement que les changements climatiques constituent un puissant facteur dont nous devrons tenir compte dans un avenir prévisible (et souhaitons qu’il soit prévisible!).
À voir les résultats des assureurs de partout dans le monde, force est de constater que bon nombre d’entre eux présentent des points communs, notamment l’incidence négative substantielle des événements climatiques et d’autres catastrophes sur le bénéfice net.
En leur qualité d’experts du risque, les actuaires ne peuvent ignorer cet effet et doivent s’y pencher sérieusement afin d’en analyser les résultats et, dans la mesure du possible, les causes. Au Canada, les inondations s’inscrivent à titre de risque climatique d’importance dans plusieurs régions – plus important encore que les incendies de forêt très médiatisés –, et le rôle-conseil que nous sommes en mesure de jouer en ce qui concerne l’atténuation des risques et la planification gagnera en importance. Prenez connaissance de l’article présenté dans ce numéro de l’(e)Bulletin qui traite d’un document de recherche publié récemment par le Centre Intact d’adaptation au climat.
L’incertitude économique
Bien entendu, la météo n’est pas le seul élément imprévisible de notre univers. La fluctuation financière importante du dernier trimestre, qui a enfin amorcé un rétablissement, a également eu une incidence sur le bénéfice net de plusieurs de nos employeurs et sur la situation financière des régimes de retraite.
L’année 2019 sera aussi chargée et intéressante que l’a été 2018 pour la profession actuarielle canadienne compte tenu de l’imminence de l’entrée en vigueur de la norme IFRS 17 – malgré un report possible d’un an – et des élections fédérales, qui auront pour effet d’attirer l’attention sur bon nombre de régimes de retraite au pays.
À l’étranger, on assiste aussi à beaucoup de mouvement contribuant à l’incertitude économique. On n’a qu’à penser, entre autres choses, au Brexit et aux pourparlers commerciaux entre les États-Unis et la Chine.
Voilà encore d’autres motifs pour les actuaires de continuer à formuler des avis et des conseils, et pour l’ICA de se prononcer sur des enjeux qui affectent notre société.
Réunion de mars du Conseil d’administration
En début d’année, il est souvent difficile de présenter une mise à jour du président. Non pas qu’il ne se passe rien, mais comme un nombre important de membres sont engagés dans des activités devant se terminer en fin d’exercice, plusieurs projets sont en cours, mais n’ont pas encore abouti.
La réunion de mars du Conseil d’administration aura lieu bientôt. On y consacrera beaucoup d’attention à l’analyse aux fins du plan stratégique à long terme 2020-2024. Il nous tarde de prendre connaissance du travail accompli par les directions pour exprimer leurs aspirations. Nous savons que les projets proposés seront plus nombreux que les capacités d’exécution immédiates. Le Conseil d’administration évaluera donc les demandes et tiendra compte de l’orientation future de l’ICA. On procédera à l’adoption de notre plan stratégique à l’occasion de la réunion de juin du Conseil d’administration, ainsi que des éléments clés qui nous permettront de nous assurer d’une réussite soutenue.
Congrès annuel et élection du Conseil d’administration
Deux premières auront également lieu au cours du premier semestre. D’abord, une assemblée annuelle entièrement électronique aux fins des affaires générales de l’Institut, puis notre tout premier congrès annuel, act19, qui se tiendra à Montréal.
Entretemps, restez au chaud! La Commission sur la gouvernance et les nominations est toujours à la recherche de candidats (ouvrez d’abord une session) pour siéger au Conseil d’administration, notamment au poste de président désigné. J’invite ardemment tous ceux d’entre vous que cela intéresse à s’adresser à un ou l’autre des membres de la Commission sur la gouvernance et les nominations afin d’explorer cette possibilité de contribuer à notre profession.
John Dark, FICA, est le président de l’Institut canadien des actuaires.