Dans le Sondage de 2020 sur les risques liés à la retraite, mené en partenariat avec Ipsos, l’ICA a posé aux Canadiens et Canadiennes une série de questions audacieuses à propos de leur retraite ainsi que leur planification à long terme. Le sondage portait sur la compréhension que les Canadiens et Canadiennes ont envers la longévité et la vie à la retraite, et sur le degré de précision des attentes concernant l’invalidité à la retraite, le besoin de soins de longue durée, et plus encore.
Dans cet article, nous examinons l’incidence de la COVID-19 sur les Canadiens et Canadiennes et leurs perceptions face à la retraite.
Un changement en raison de la pandémie
Lorsqu’ils ont été interrogés à l’été 2020, un nombre important de Canadiens et Canadiennes ressentaient déjà l’incidence financière de la pandémie de COVID-19. D’ailleurs, 36 % des Canadiens et Canadiennes disent toucher un revenu de ménage moindre en raison de la COVID-19, les pourcentages étant plus élevés parmi les personnes nées à l’extérieur du Canada (48 %), les non-retraités (43 %) et les membres de la génération Z (58 %).
Les Canadiens et Canadiennes gagnant moins, l’augmentation de la dette suit. Le rapport révèle que 25 % des participants ont une dette supplémentaire en raison de la pandémie, avec des taux plus élevés parmi les étudiants et étudiantes, ainsi que les travailleurs et travailleuses indépendants canadiens (tous deux à 33 %). Il en est de même pour ceux et celles qui sont locataires de leur habitation (34 %) et ceux et celles qui n’ont pas de plan de financier pour la retraite (32 %).
En plus des conséquences immédiates sur le revenu et l’endettement des ménages, la COVID-19 a également modifié la date prévue du départ à la retraite : près d’une personne non-retraitée sur quatre (ou dont le conjoint ou la conjointe n’est pas à la retraite) (23 %) déclare que la COVID-19 a eu une incidence sur la date prévue du départ à la retraite (ou celui de leur conjoint). Le tableau ci-dessous décrit l’incidence précise et la raison sous-jacente.
Incidence et raison | Proportion des répondants ayant choisi l’option |
Moi ou mon conjoint travaillerons plus longtemps que prévu parce que nous avons besoin d’argent. | 69 % |
Moi ou mon conjoint travaillerons plus longtemps que prévu parce qu’au moins l’un d’entre nous peut travailler à la maison et éviter les risques que les déplacements professionnels présentent pour la santé et la sécurité. | 18 % |
Moi ou mon conjoint prendrons une retraite anticipée parce qu’au moins l’un d’entre nous se préoccupe de sa santé et de sa sécurité pendant ses déplacements professionnels. | 8 % |
Moi ou mon conjoint prendrons notre retraite anticipée parce qu’au moins l’un d’entre nous a déjà été mis à pied ou a perdu son emploi. | 7 % |
Autre | 5 % |
Cependant, les effets de la COVID-19 ne s’arrêtent pas ici. Les établissements de soins de longue durée étant les plus durement touchés tout au long de la pandémie, les opinions sur ces établissements ont rapidement tourné au vinaigre.
Lors du sondage, 63 % des Canadiens et Canadiennes ont indiqué avoir une opinion plus négative des résidences-services qu’avant la pandémie de COVID-19, les pourcentages étant plus élevés chez les femmes (67 %), les retraités (70 %) et les personnes ayant des problèmes de santé chroniques (71 %). Contrairement à cette tendance, nous constatons un pourcentage considérablement plus faible (49 %) parmi les personnes vivant en Saskatchewan et au Manitoba.
Étant dans la quatrième vague pandémique, le paysage canadien de la retraite demeure un secteur vulnérable. Les conclusions du rapport, bien qu’inquiétantes, illustrent un fait indéniable que, plus que jamais, les Canadiens et Canadiennes ont besoin de soutien et d’information sur la façon de gérer leur plan de retraite et leurs besoins en soins de longue durée à un âge avancé.
La COVID-19 a-t-elle entraîné des répercussions sur vos plans de retraite? Faites-nous en part dans les commentaires ci-dessous.
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