L’Institut canadien des actuaires (ICA) est fier d’apporter son soutien au rapport final du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) et au projet pilote d’analyse de scénarios climatiques de la Banque du Canada publié en janvier 2022.
Le rapport, qui est le premier en son genre au Canada, évalue et divulgue le risque de transition climatique associé à six grandes institutions financières et contribue à la compréhension de l’exposition potentielle du secteur financier à ce risque.
L’ICA reconnaît la nécessité d’estimer l’impact des risques liés au climat sur le secteur financier au Canada, à la fois des dommages physiques sur les actifs détenus ou assurés par les institutions financières, y compris les régimes de retraite, et également de la transition en cours vers la carboneutralité en 2050 comme promis par le gouvernement canadien. L’évaluation des risques liés au climat fait face à des défis importants, notamment le manque de données dans ce domaine en évolution et l’incidence future des réponses mondiales graduelles ou soudaines des gouvernements, des organismes de réglementation, des marchés et des individus.
Comme le souligne le rapport, l’analyse de scénarios est un outil précieux de gestion des risques que les actuaires utilisent depuis de nombreuses années pour mieux comprendre les risques et quantifier leur impact, et c’est un outil applicable à l’incertitude dans des secteurs tels que les risques liés au climat. Une liste croissante de juridictions mondiales rendent obligatoire l’utilisation de l’analyse de scénarios, comme le recommande le Task Force on Climate-related Financial Disclosure (TCFD).
L’ICA félicite le BSIF et la Banque du Canada d’avoir présenté une application utile de l’analyse de scénarios dans l’évaluation des risques liés au climat et d’avoir inspiré d’autres organisations à faire de même.
« Les actuaires jouent depuis longtemps un rôle primordial dans la gestion des incertitudes des risques financiers. Les changements climatiques entraîneront de la volatilité dans les réclamations d’assurance et apporteront de nouvelles sources de risque d’intérêt, de risque d’inflation et de risque lié aux actifs. S’appuyant sur notre expertise technique approfondie et notre processus reconnu d’établissement de normes de pratique, les actuaires sont bien outillés pour identifier ces risques, quantifier leur impact et recommander des moyens de les gérer », a déclaré Hélène Pouliot, FICA, présidente désignée de l’ICA.
Depuis 2014, et sous la direction de sa Commission sur les changements climatiques et la viabilité, l’ICA a contribué à la formation des actuaires canadiens dans le but d’intégrer les risques liés au climat dans la pratique actuarielle courante à l’aide d’outils, de webémissions, de documents de recherche et de l’Indice actuariel climatique (un projet conjoint entre quatre associations professionnelles actuarielles de l’Amérique du Nord).
L’ICA participe et collabore au développement de la recherche au Canada et sur le plan international, et d’autres sujets à l’étude comprennent le regroupement de données liées au climat pour faciliter l’analyse des risques pour les assureurs IARD et une analyse des trajectoires climatiques et de leur impact sur le rendement attendu de diverses catégories d’actifs et sur des variables économiques.
Les actuaires canadiens sont bien avisés en matière de techniques de gestion des risques et sont prêts à contribuer à ce dossier important. L’ICA s’engage à soutenir des analyses plus poussées de la Banque du Canada, du BSIF et de toute autre entité désirant faire avancer les évaluations des risques liés au climat.
Ressources relatives au climat
Énoncé public sur les changements climatiques – Il est temps d’agir : Faire face aux risques des changements climatiques