Cet article a été publié initialement dans l'(e)Bulletin de l’ICA.
par John Dark, FICA, Président de l’ICA
J’ai du mal à croire que j’ai déjà accompli la moitié de mon mandat – et je n’ai encore commis aucune offense susceptible de mener à ma destitution!
Les derniers mois ont assurément été intéressants. Fort de plus de huit années d’expérience au sein du Conseil d’administration et d’un an au poste de président désigné, je me croyais bien préparé pour la présidence. Elle est toutefois encore plus exigeante que je l’aurais cru.
En revanche, ma déclaration de conformité aux exigences de perfectionnement professionnel continu (PPC) (petit rappel ici) s’est avérée plus facile que jamais. La norme IFRS 17 et les énoncés publics de niveau 1 ont dû maintenir mon niveau d’étude et de recherche au-delà de la normale.
Envisagez de vous porter candidat au Conseil d’administration ou à la présidence
La valeur qu’apporte le bénévolat et les nombreuses personnes que je rencontre dans le cadre de mes fonctions continuent de faire de ces dernières une expérience enrichissante. Je sais que la Commission des élections est à la recherche de candidats au Conseil d’administration et à la présidence. Si on vous le demande, je vous incite vivement à envisager cette possibilité. On l’a répété plusieurs fois, mais cela demeure vrai : le bénévolat au sein de l’ICA, en quelque qualité que ce soit, impose en effet une charge de travail supplémentaire, mais vous en retirerez davantage que ce que vous y investirez.
Énoncés publics
L’automne a été très occupé pour l’ICA, à la fois au pays et à l’international. En 2018, nous avons publié le nombre record de 30 mémoires, qui couvrent tout un éventail de sujets. Vous en trouverez la liste sur le site Web. Nous constatons que plus nous diffusons notre opinion, plus elle est recherchée par les parties prenantes, et plus nous nous rendons compte que notre apport est utile dans un grand nombre de domaines.
À cet égard, bien qu’ils soient plus lents que prévu, les progrès réalisés en ce qui concerne les énoncés publics de niveau 2 demeurent considérables. Le tout premier, qui porte sur l’âge de la retraite, est imminent, et celui qui traite des changements climatiques le talonne de près. Surveillez leur publication, qui devrait avoir lieu dans la première moitié de 2019. Il sera bientôt temps de trouver d’autres sujets possibles d’énoncés publics de niveau 2.
Scène internationale
Les dossiers internationaux ont aussi occupé les bénévoles de l’ICA dans une mesure importante. Pour ceux d’entre nous qui exercent leurs activités dans le domaine des assurances, la norme IFRS 17 a nécessité un effort important, nous pressant d’en prendre connaissance et de nous préparer à sa mise en œuvre. En octobre, nous avons écrit à l’International Accounting Standards Board (IASB) afin de demander le report de son entrée en vigueur. Nous ne connaîtrons jamais la mesure de notre poids ajouté à celui des autres parties prenantes, mais le report provisoire de la date (un an par rapport aux deux ans demandés) favorisera grandement la capacité des actuaires canadiens de veiller à ce que la qualité de la mise en œuvre de cette norme corresponde à celle de nos normes antérieures. La méthode canadienne axée sur le bilan (MCAB), par exemple, est bien reconnue partout dans le monde. Nous avons également contribué de façon substantielle aux demandes d’éclaircissements, voire de modifications de la norme IFRS 17.
Fait important, l’Association actuarielle internationale (AAI) s’est récemment vu demander de procéder à une restructuration par suite de la modification de son processus en matière de cotisations. L’ICA soutient ardemment l’AAI, à la fois en raison de la valeur que retirent les Canadiens de l’interaction de l’Association avec les nombreux organismes supranationaux avec lesquels nous interagissons, et parce qu’elle incarne les mêmes croyances que nous, en tant que Canadiens, en ce qui concerne le soutien aux associations actuarielles en émergence dans les pays en développement. Nous avons fait connaître nos opinions et sommes engagés activement au sein du groupe de travail chargé de formuler des recommandations sur la réorganisation de l’AAI.
Nouvelles directions
De notre côté des frontières, à la suite d’une restructuration, nos six directions sont entièrement dotées en bénévoles et fonctionnelles. Elles sont toutes engagées dans leurs activités normales, mais participent aussi à l’élaboration du plan stratégique visant les quatre prochaines années, lequel devrait être achevé d’ici la réunion du Conseil d’administration en juin.
La Society of Actuaries et la Casualty Actuarial Society
Je dois également parler d’un non-événement. Nos précieux partenaires en éducation, la Society of Actuaries et la Casualty Actuarial Society, nous réservaient une surprise à l’occasion de la réunion du North American Actuarial Council (NAAC) en annonçant leur possible fusion. Nous avons assisté aux assemblées annuelles des deux organisations et nous sommes dit favorables à ce projet. Or, il se trouve que la proposition n’a pas obtenu l’aval du conseil d’administration de la CAS et que le projet ne se concrétisera pas. Malgré tout, nos relations avec ces deux organisations nous sont très précieuses et nous demeurons enthousiastes à la perspective de travailler en partenariat avec elles au cours des années à venir. Le Colloque sur l’analytique prédictive, qui se tiendra à Toronto le 27 février prochain, est d’ailleurs un bel exemple de cette collaboration.
Au plaisir de croiser bon nombre d’entre vous à l’occasion des événements qui se tiendront d’ici notre tout premier Congrès annuel, qui aura lieu en juin à Montréal.
Mes meilleurs vœux pour une année 2019 prospère et fructueuse!
John Dark, FICA, est le président de l’Institut canadien des actuaires.