L’année 2020 a mis la vie sur pause sur le plan professionnel, économique et social, et a ainsi révélé notre résilience collective, mais également l’importance de rester en contact.
Nous sommes nombreux à pouvoir témoigner du fait que l’adaptation des processus dans le cadre d’une pandémie mondiale n’a pas été une mince tâche. Il a fallu user d’une démarche mesurée et patiente, faire preuve de créativité dans l’application et faire fi des méthodes habituelles pour nous adapter aux circonstances présentes.
ENSEMBLE, SÉPARÉS
Ensemble, séparés, voilà le thème qui a régi la conduite des affaires et des vies de bien des gens au cours de la dernière année.
Ayant la sécurité comme préoccupation première, l’Institut a vite adopté le mode virtuel aux fins de ses réunions, séances de formation et activités de perfectionnement professionnel.
Le Congrès act20, événement annuel phare de l’ICA, en est l’un des principaux exemples. Prévu à l’origine en juin, act20 s’est tenu du 3 au 18 novembre. Il comportait plus de 40 séances, 110 conférenciers et 400 participants, et a offert aux membres une occasion sans risque d’entrer en contact et d’acquérir des apprentissages.
Bien que la COVID-19 soit demeurée le sujet du jour, la Commission sur l’éducation permanente s’est efforcée de concevoir un programme varié sur le plan du contenu, de la pertinence et de l’ampleur. Des séances dirigées par des experts ont abordé toute une gamme de sujets, de la norme IFRS 17 et du rôle de l’actuaire, jusqu’aux répercussions potentielles du cannabis et du vapotage, et plus encore.
« Il y a eu beaucoup de défis à relever pour créer un programme virtuel, allant du nombre de séances à offrir en une journée à la façon de maintenir le sentiment d’assister à un congrès annuel », affirme Carol Murphy, présidente de la commission. « Il y avait également des difficultés à équilibrer le contenu de la COVID-19 avec une variété d’autres sujets qui étaient également pertinents. Je pense que nous avons pu relever ces défis et proposer un programme d’actualité intéressant. »
Sur une période de trois semaines, nos conférenciers d’honneur, Alex Benay, ancien dirigeant principal de l’information du gouvernement du Canada, Dan Gardner, auteur de Superforecasting: The Art and Science of Prediction, et Anthony McLean, champion du leadership et de la santé mentale, ont offert des présentations dynamiques sur la conquête de la perturbation, la prévision de l’avenir et la réflexion critique sur les préjugés inconscients et les microagressions.
Grâce à notre nouvelle formule virtuelle, les séances du Congrès act20 ont été enregistrées et offertes pendant une durée limitée à la suite de l’événement sur la plateforme virtuelle et sont maintenant accessibles à tous les membres sur le site Web.
« J’ai été ébahi par l’efficacité avec laquelle l’ICA a été en mesure de passer en mode virtuel. J’ai trouvé formidables les salles de réunions dans Zoom et, bien qu’il y ait eu beaucoup de temps d’écran, l’expérience a dépassé mes attentes. »
Participant au COP
Dans le but de permettre aux candidats de ne pas prendre de retard dans leurs plans de qualification, l’Institut a aussi pris rapidement la décision d’offrir en ligne le Cours orienté vers la pratique (COP) et l’Atelier sur le professionnalisme, lesquels accueillent respectivement 157 et 259 participants dans l’ensemble des séances.
« J’ai été ébahi par l’efficacité avec laquelle l’ICA a été en mesure de passer en mode virtuel », mentionne un participant au COP. « J’ai trouvé formidables les salles de réunions dans Zoom et, bien qu’il y ait eu beaucoup de temps d’écran, l’expérience a dépassé mes attentes. »
Dans le cas des colloques, celui sur l’expertise devant les tribunaux a été le premier à se tenir en mode virtuel, et ce, dès le 28 mai. Offert sous la forme d’une série de webémissions, le colloque, animé par Amelia Burns, FICA, et par des invités spéciaux, comportait une discussion portant sur les tendances de l’industrie, des perspectives professionnelles et des mises à jour des commissions.
RÉPONDRE À VOS BESOINS EN MATIÈRE DE PPC
Les membres de l’ICA comptent sur les événements et les colloques portant sur leur pratique pour satisfaire aux exigences visant le perfectionnement professionnel continu (PPC). Aussi, les restrictions imposées l’an dernier posaient un défi supplémentaire. Pour cette raison, notre stratégie a donc été de combler les lacunes plutôt que d’attendre qu’elles se comblent d’elles-mêmes.
Visant en premier lieu l’accessibilité, nous avons innové en créant des ressources et des occasions permettant aux membres d’acquérir des heures de PPC de manière efficace et en toute sécurité depuis leur domicile.
Les enregistrements archivés des réunions et des webémissions nous ont rapidement permis d’atteindre cet objectif. Qu’ils aient cherché à rafraîchir leurs connaissances sur un sujet donné ou à prendre connaissance du contexte relatif à des enjeux actuels, les membres avaient facilement accès à de nombreuses heures de matériel de l’ICA.
La plateforme d’apprentissage en ligne de l’ICA nous a également porté secours. Mis en ligne le 1er janvier 2020, cet outil permet aux membres de parcourir à distance le module obligatoire sur le professionnalisme dans le cadre d’un amalgame d’autoapprentissage et de ressources en ligne. Notre bibliothèque d’études de cas axées sur le professionnalisme en constante expansion a permis aux membres de mettre à l’épreuve leurs connaissances des Règles de déontologie et de les appliquer à des scénarios précis.
Bien que nous espérions reprendre un jour les réunions en personne, le mode virtuel a permis d’accroître notre capacité de joindre un éventail d’auditoires plus diversifiés. À mesure que d’autres possibilités virtuelles s’ajouteront à notre liste d’événements, nous tiendrons nos membres au courant, engagés et, surtout, connectés.
RETOUR EN CLASSE
La COVID-19 a eu des conséquences énormes pour les universités et pour leurs étudiants. Les trimestres planifiés avec soin sont passés en mode virtuel en raison de la fermeture des campus et des résidences, et les évaluations ont dû être effectuées numériquement.
Comme bien d’autres, les partenaires de l’ICA en éducation et les universités agréées ont dû surmonter d’innombrables défis et travailler d’arrache-pied pour permettre aux étudiants de terminer leur année scolaire en respectant les normes relatives au Programme d’agrément universitaire (PAU).
Instauré en 2012, le PAU de l’ICA, qui comprend onze universités canadiennes, permet aux candidats d’obtenir des crédits à l’égard d’un maximum de six examens (P/1, SRM, FM/2, IFM/3F, LTAM et STAM) en vue de la qualification aux titres d’AICA et de FICA, pourvu qu’ils obtiennent les notes minimales établies par l’ICA.
À ce jour, l’ICA a accordé près de 1100 crédits d’examen à plus de 650 candidats.
Dès le début de la pandémie, l’Institut a pris des mesures afin d’appuyer les universités agréées dans la conception d’un cadre adapté permettant d’assurer la continuité du programme et d’en maintenir la rigueur. Le passage aux examens universitaires en ligne à la mi-mars a donné lieu à de nouvelles considérations.
Dans le cadre d’un dialogue soutenu, les universités agréées ont tenu l’ICA au courant des mesures prises pour assurer la couverture des programmes d’études et résoudre les préoccupations relatives au maintien de l’intégrité académique. En exploitant les capacités de la technologie de pointe pour procéder aux évaluations, les universités ont eu recours à des plateformes d’examen pour modifier ou permuter les questions et faire passer les examens selon un horaire fixe avec horodatage.
En septembre, la menace d’une deuxième vague a anéanti tout espoir d’un retour à la normale. Les universités ont d’emblée continué à peaufiner la planification des cours offerts.
Un peu déroutées, les universités agréées ont fait appel à l’Institut afin de connaître les pratiques privilégiées par l’ICA en matière d’examens à distance dans le contexte de l’agrément, une démarche qui a été bien accueillie par les partenaires de l’ICA.
L’ICA et ses onze universités agréées continueront à travailler de concert pour préserver la rigueur pour laquelle sont reconnus l’éducation actuarielle et ceux qui l’étudient.
Tout bien considéré, la COVID-19 nous a forcés à réexaminer notre approche à l’égard de l’apprentissage. Les innovations technologiques et l’adaptation des méthodes d’évaluation se sont avérées très efficaces. Elles ont aidé les étudiants et les praticiens à s’adapter à l’évolution des exigences éducatives d’une profession en évolution.
Le présent article est le second d’une série de cinq d’Ensemble, séparés : Rapport annuel de l’ICA 2020-2021. Lisez le premier article : Une année pandémique qu’on n’est pas près d’oublier, et le prochain article : L’expertise des actuaires, ici et ailleurs.