Par Michel St-Germain, FICA, Président de l’ICA
Je suis toujours impressionné de voir le Conseil d’administration en action. C’est le Conseil qui est ultimement responsable de l’Institut. Il veille à la protection du public. Il doit bien comprendre les besoins des membres et s’assurer d’y répondre. Il approuve le plan stratégique. Il délègue la mise en œuvre du plan stratégique au personnel du siège social et aux membres des directions et il s’assure que les choses avancent.
Ce mois-ci, j’aimerais donc vous parler de la façon dont le Conseil contribue au succès de la profession actuarielle au Canada. Que vous soyez un habitué de l’ICA ou nouvellement membre, je souhaite que vous preniez quelques minutes pour mieux comprendre les rouages de votre organisation professionnelle.
Un rappel sur le mécanisme
Commençons par un survol (ou un rappel pour certains d’entre vous) du fonctionnement. Les élections se tiennent au printemps afin que le Conseil puisse renouveler le tiers de ses administrateurs en juillet. Ainsi, parmi la douzaine de membres élus, il y a quatre membres dont le mandat vient à échéance et qui doivent être remplacés par quatre nouveaux membres. Une rotation s’effectue également à la présidence. Cette année, le groupe des trois « P » est composé de Marc Tardif (président sortant), Jacqueline Friedland (présidente désignée) et moi-même (président 2020-2021).
Par ailleurs, le directeur général et les présidents des six directions (affaires publiques, éducation et qualification, développement de la pratique, recherche, affaires internationales et conseils en matière d’actuariat) sont des membres d’office, c’est-à-dire qu’ils peuvent participer aux rencontres du Conseil, mais qu’ils n’ont pas le droit de vote. Certains membres du personnel du siège social se joignent aussi au Conseil.
Le Conseil met alors sur pied quelques sous-comités avec des mandats précis, par exemple pour la préparation et le suivi du budget. Quatre rencontres annuelles sont prévues, bien que des rencontres extraordinaires peuvent être tenues. Par exemple, nous avons tenu des rencontres extraordinaires pour approuver la conversion de nos réunions en rencontre virtuelle et pour approuver le renouvellement du bail du bureau du siège social.
Notre rencontre de septembre
Vous vous en doutez, depuis la pandémie, les rencontres du Conseil se déroulent de façon virtuelle. Nous avons ainsi décidé de répartir la rencontre de septembre sur trois demi-journées. Quel genre de travail s’effectue pendant ces réunions? Je vous donne un aperçu de notre dernière rencontre afin que vous ayez une meilleure idée de l’éventail du travail effectué par notre équipe de bénévoles.
Première demi-journée : Le Conseil passe en revue la structure de l’Institut et discute des défis à relever et des occasions à saisir. Il revoit la mission de l’Institut et examine le plan stratégique : est-ce que le plan est bien aligné avec les attentes des membres et du public? L’équipe discute de ses responsabilités, des façons d’accroître son efficience et son efficacité, ainsi que de son influence auprès des responsables des opérations de l’Institut, soit le siège social et les six directions. Pour clore cette première partie, les membres accueillent Sharon Giffen et Dave Pelletier, deux anciens présidents toujours actifs au sein de la profession, pour nous parler de leur expérience à l’Institut.
Deuxième demi-journée : Le Conseil approuve les nominations des bénévoles aux différentes directions et commissions. Il assure le suivi de plusieurs affaires courantes et il ajuste le budget pour tenir compte des répercussions de la pandémie. Nos revenus se portent bien et nos dépenses sont réduites compte tenu du nouveau format virtuel de nos rencontres. Les commissions continuent d’appuyer les actuaires touchés par les nouvelles règles comptables des assureurs (la norme IFRS 17). Le siège social a su rapidement transformer nos colloques et notre congrès de cet automne en événements virtuels.
Josephine Marks, la présidente du Conseil des normes actuarielles, présente le rapport annuel de cette entité au Conseil et engage un dialogue sur l’impact des travaux du CNA sur le public et les membres. Il est prévu que le Conseil des normes actuarielles et l’Institut rencontrent des organismes de réglementation pour discuter de ces enjeux plus tard cet automne.
À propos du Conseil des normes actuarielles Le Conseil des normes actuarielles (CNA) est un organe tout à fait indépendant de l’Institut. Les normes établies par le CNA sont importantes pour le public et pour les actuaires. Elles visent à protéger le public et nous avons tout intérêt à ce que le public et les décideurs aient pleinement confiance en nos évaluations et nos conseils. À l’heure actuelle, le CNA travaille à la révision de plusieurs de nos normes actuarielles et gère le processus de consultation auprès de nos membres. Je vous encourage d’ailleurs à participer au processus de consultation. |
À chaque rencontre du Conseil, un président de l’une des six directions nous présente les activités de son équipe aux fins de discussions. C’était au tour de la Direction des affaires publiques de faire rapport. Les bénévoles de cette direction sont chargés d’offrir des réponses aux nombreuses consultations des décideurs publics. L’équipe travaille aussi aux énoncés publics relatifs à la classification des risques et à l’assurance-médicaments. Nous avons notamment discuté des façons dont l’Institut pouvait participer aux débats publics. Il est clair que la Direction des affaires publiques joue un rôle important en ce qui a trait à l’image des actuaires au Canada. En fournissant le point de vue de notre profession aux décideurs, elle oriente les politiques publiques et nous permet de contribuer au bien-être collectif.
La Commission sur la modélisation prédictive nous a également donné un aperçu des menaces qui guettent la profession dans ce domaine. Les assureurs ont maintenant plus facilement accès aux données pour analyser et appuyer leurs décisions et l’arrivée de nouveaux joueurs dans ce domaine augmente l’offre de services susceptibles de concurrencer le travail effectué traditionnellement par les actuaires. La Commission proposera des mesures, notamment en matière d’éducation, pour s’assurer que les actuaires comprennent bien leur rôle dans le domaine de la gestion et de l’analyse de données.
Troisième demi-journée : Pour cette dernière partie de notre réunion, le Conseil aborde deux sujets stratégiques. En premier lieu, la gouvernance. Il faut s’assurer que les membres du Conseil, incluant les Directions, soient motivés et qu’ils aient sous la main l’information nécessaire pour une prise de décision efficace. Il faut dire que la taille du Conseil (qui est composé de douze membres élus, trois présidents, six présidents de direction et des membres du siège social) représente un défi. Il faut revoir les interactions entre ses membres. Le comité de gouvernance du Conseil se penche actuellement sur la question. Il fera des recommandations pour accroître notre efficacité.
Pour clore cette réunion, nous discutons d’un dernier enjeu stratégique. Vous avez peut-être lu, en juin, la lettre sur la diversité et l’inclusion signée par les trois « P » de l’an dernier. La diversité est une force pour l’Institut et il ne doit pas y avoir de barrières à ce que chacun puisse réaliser son plein potentiel. Un groupe de travail sur la diversité a été mis sur pied et Jacqueline Friedland en est la présidente. Le groupe a mené un sondage auprès des membres sur la question et les résultats seront bientôt dévoilés. Avec l’aide d’un consultant, le Conseil évalue la situation actuelle et entame une réflexion sur les gestes à poser pour favoriser la diversité et l’inclusion dans la profession.
Notre Conseil d’administration est un organisme vivant en constante évolution. Il se transforme selon le contexte social et les membres bénévoles qui y siègent. Notre rôle auprès des actuaires canadiens et du grand public est fondamental. Je suis très fier de collaborer avec les deux autres présidents, les membres élus, les présidents des Directions, les autres bénévoles et le personnel du siège social. Je salue leur travail. Il me semble que le monde n’a jamais autant eu besoin de personnes engagées et prêtes à contribuer au mieux-être de notre société.